Nous sommes à la veille d’une échéance électorale majeure. Face aux tentations de repli, de défiance envers l’autre, face aussi aux perspectives persistantes de remise en cause de l’investissement culturel qui ne pourra qu’impacter la vitalité culturelle de notre pays, la Fédération nationale des collectivités territoriales pour la culture (FNCC) veut rappeler les valeurs de liberté, d’ouverture, de bienveillance, de reconnaissance et de respect des personnes dans toute leur diversité. Ces valeurs – qui sont inscrites dans sa Charte, dans son document d’orientation politique et qui ont animé d’espoir et d’optimisme son 24e Congrès tenu à Saint-Etienne – sont celles de la culture.
Ne minimisons pas la menace qui pèse sur notre démocratie. Elle pèse sur ce que nous sommes : des êtres de culture, d’échange, de partage. C’est-à-dire des personnes qui vivent par leur liberté, de leur curiosité, dans la solidarité.
Notre société est de plus en plus complexe et incertaine. Mais elle est riche d’un brassage inédit des cultures, d’un essor remarquable de la création et d’une envie d’art et de culture qui n’a jamais été aussi grande.
Nous avons besoin du dialogue des cultures, de la participation et de la contribution de chacune et de chacun à l’imaginaire partagé, de la reconnaissance de leur dignité culturelle. Nous avons aussi besoin de l’engagement de la puissance publique, locale comme nationale, non seulement à soutenir les arts et la culture mais à y puiser son énergie de progrès et de cohésion sociale. C’est par l’intelligence, par la confiance que nous pourrons nous approprier l’avenir et l’élaborer avec audace.
Mobilisons-nous pour cette ambition humaniste. La FNCC s’engage à continuer à promouvoir des principes qui placent la personne au coeur des politiques de la culture. Nous devons nous appuyer sur l’énergie de tous et de toutes.
Au-delà des peurs et de la colère, il y a une attente. Une attente de renouveau, d’invention. Une attente qu’apporte précisément la culture : la capacité d’expérimenter la liberté, d’ouvrir les possibles.
Cela exige notre vigilance, aujourd’hui dans l’urgence, et demain à tous les instants. Nous nous y engageons.
la FNCC