Ce 13 novembre, 130 personnes ont été tuées – et 351 blessées – pour le simple fait de vivre librement dans un pays libre. Elles ont été assassinées pour leur simple manière de vivre, la nôtre. Notre pensée va vers eux et vers leurs proches.
Le peuple de France a été meurtri dans sa diversité, dans son art de vivre.
C’est encore le temps de la sidération et du deuil. Mais aussi de l’interrogation. Il faut parler. Se parler toujours et encore. Ne pas se taire. Le terrorisme provoque la peur et croît sur le silence que la peur génère. Il faut continuer à cultiver le vivre-ensemble, le partage des émotions, de la pensée.
Les Franciliennes et les Franciliens nous montrent, par leur sang-froid, ce chemin. Un chemin pour préserver la République, pour défendre les arts, la culture. C’est plus que jamais un impératif. Certes les questions sont nombreuses, difficiles, mais elles doivent nous renforcer dans notre engagement politique en faveur des arts et de la culture, en faveur de la liberté.
Parce qu’elle représente des collectivités convaincues que les arts et la culture constituent des dimensions essentielles de la vie républicaine, qu’ils sont les meilleurs vecteurs pour diffuser les idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité, la Fédération nationale des collectivités territoriales pour la culture (FNCC) se mobilise.
Ensemble, à l’écoute de tous nos concitoyens et des élus qui les représentent, c’est par un effort déterminé de réflexion et d’action que nous devons défendre les artistes, promouvoir la reconnaissance des toutes les cultures et la dignité culturelle de chacune et chacun, préserver les moyens des politiques culturelles et non se résigner à d’inutiles et dangereuses économies, et sécuriser les lieux de spectacles et les conditions à venir de la vie culturelle – nous saluons ici la création d’un “fonds d’aide exceptionnel” pour le secteur du spectacle vivant décidée par le ministère de la Culture.
Réuni le 18 novembre en Bureau, les élu-e-s de la FNCC ont ressenti la force de la solidarité qui les unit et la très grande responsabilité qui s’imposent à eux comme à tous les Français d’essayer de comprendre et de continuer d’agir. Et l’urgence de lancer un appel pour persévérer dans la construction de cette République qui nous grandit et qui saura résister.
Florian Salazar-Martin, président
et le Bureau la FNCC