Depuis la rentrée, la culture voit enfin le bout du tunnel. Les lieux rouvrent, les artistes retrouvent le chemin des planches, le public celui des musées, des bibliothèques… La vie culturelle se redéploie sur notre territoire. L’accompagnement de cette reprise va s’avérer indispensable.
C’est dans ce contexte que commence un moment majeur de notre vie démocratique, celui de l’élection présidentielle et, à sa suite, des élections législatives. Or depuis trop longtemps, les débats politiques n’accordent au mieux qu’une part trop faible aux enjeux culturels alors même que la culture est un bien essentiel, comme nous l’ont justement rappelé nos concitoyens et concitoyennes durant le confinement.
De par le montant de leur effort financier annuel (plus de 9Mds€ chaque année), mais surtout de par leur proximité avec les acteurs culturels et les publics, les collectivités sont en France au cœur des politiques culturelles. C’est donc tout naturellement que la FNCC va interpeller les candidats à la présidentielle sur leur projet culturel.
Nous allons rendre publique une adresse aux candidats pour leur demander d’inscrire les problématiques culturelles au sommaire de leur programme et à l’agenda de leur campagne électorale. Ces propositions, élaborées dans le cadre du pluralisme politique qui nous anime, reflèteront les réflexions de la FNCC sur les politiques culturelles mais aussi prendront en compte les exigences de notre temps.
Nous en sommes convaincus : ce temps peut devenir, pour les acteurs de la culture, pour le dynamisme de notre pays, pour la tolérance de notre société, pour l’émancipation et le plaisir de vivre de nos concitoyennes et de nos concitoyens, un moment de refondation essentiel.
Nous nous engageons enfin à porter, en préalable, la revendication d’une pleine reconnaissance du rôle décisif des collectivités territoriales dans le domaine de la culture. Rien ne se fait sans elles. Tout est possible avec elles, à condition que s’instaure un dialogue mutuellement respectueux avec l’Etat. Ce message était déjà celui du fondateur de la FNCC, Michel Durafour. Il est toujours le nôtre. Il est celui de la démocratie.
