Dans un contexte encore empreint des multiples bouleversements causés par la crise sanitaire mais aussi des perspectives de difficultés budgétaires à venir, la venue de la ministre de la Culture à l’Assemblée générale de la FNCC, ouverte par la maire d’Avignon Cécile Helle, était un moment d’une importance particulière.
Devant une assemblée réunissant de nombreux élu.e.s représentant des collectivités de toute taille et de toute nature, ce temps de débat ouvert avec la ministre nouvellement nommée a permis de rappeler les principales revendications et préoccupations de la Fédération : mieux prendre en compte les enjeux du patrimoine protégé, des paysages et de l’urbanisme face aux contraintes réglementaires existantes ainsi que le patrimoine de proximité, desserrer l’étau budgétaire sur les finances locales, améliorer les conditions du dialogue entre l’Etat et les collectivités, se mobiliser pour favoriser le retour des publics dans les lieux de culture…
L’échange était d’autant plus signifiant que Rima Abdul Malak s’est félicitée des liens historiques de son ministère avec la seule association de collectivités dédiée aux politiques publiques des arts et de la culture. Des liens dont elle a souhaité le renforcement.
Ce point de départ des Journées d’Avignon 2022 de la FNCC autour des grands enjeux des politiques culturelles publiques a ouvert une série de dialogues et de rencontres qui ont permis de les approfondir.
Proposer un avenir à la décentralisation culturelle lors d’un débat organisé avec la revue Nectart, revenir sur l’une des réussites de la concertation entre les collectivités et l’Etat que sont les politiques de la lecture publique, s’emparer de la problématique hautement sensible de la place de la ou des cultures populaires dans les politiques culturelles publiques… telles ont été les grandes thématiques de ces Journées également nourries de dialogues divers, avec la sénatrice Sylvie Robert, avec l’Association des DRAC, avec le président de la commission culture de l’AMRF Yvan Lubraneski, avec des professionnels des arts et de la culture…
Après ces rencontres essentielles pour la Fédération, le programme de travail de la rentrée s’avère intense :
- tenue d’un séminaire interne de préparation à la construction des budgets 2023 des collectivités,
- constitution d’un groupe de travail autour de l’articulation des enjeux patrimoniaux, environnementaux, architecturaux et urbanistiques,
- signature à l’automne du Plan d’action égalité femme/homme avec le ministère de la Culture,
rapprochement, dans le cadre de la convention entre l’AMRF et la FNCC, avec la Fédération nationale des Comités et Organisateurs de festivités pour un travail sur l’extension du dispositif GIP Cafés culture, - et, plus généralement, poursuite de la dynamique de réflexion plurielle qui a présidé à l’adoption de notre manifeste ‘‘Pour une République culturelle décentralisée’’ afin de l’enrichir, de l’affiner et de mieux le partager.
Dans une période de profonde mutation des pratiques de la culture et de crise à la fois économique, sociale et climatique – la FNCC tient à exprimer ici sa solidarité avec les territoires et populations confrontés aux drames des incendies de ce début d’été –, le danger est que l’attention aux arts et à la culture passe au second plan. L’appui politique s’avère ici essentiel, tout comme la culture constitue un atout essentiel pour l’ambition politique, pour la qualité de la vie de chacune et de chacun, pour la vitalité de la démocratie et pour répondre efficacement, de manière sensible et intelligente, aux défis qui s’annoncent.
La FNCC s’est pleinement mobilisée à Avignon ; elle sera pleinement engagée dès l’automne.
la FNCC
