Le 17 décembre 2020, la FNCC organisait un séminaire en ligne à l’attention de ses adhérents autour de la thématique “Réouverture des salles et promotion du cinéma dans les territoires”. Avec les interrogations suivantes : quels enjeux, outils, projets ? Quels rôle et contributions des élu.e.s ? Quels appuis du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) ? Quelles missions de l’Association pour le développement régional du cinéma (ADRC) ?
Deux responsables de la Direction de la création, des territoires et des publics au CNC ainsi que le délégué-général adjoint de l’ADRC et sa présidente, maire-adjointe d’Agen, Nadège Lauzzana, ont explicité les aides et missions de leurs structures respectives, toutes deux sous tutelle du ministère de la Culture. Dans le contexte bien particulier de fermeture des salles, sans perspective proche pour leur réouverture, ce séminaire aura placé l’attention au 7e art au devant des réflexions sur les politiques culturelles territoriales.
Le séminaire avait pour toile de fond une attente déçue : il avait été question d’une réouverture des lieux de culture au 15 décembre 2020, puis début janvier 2021. Depuis, avec l’apparition de variants du virus, l’avenir s’estompe encore davantage. Initialement prévu pour échanger sur le retour imminent du public dans les salles, le séminaire a changé d’orientation : comment se préparer pour le moment, inconnu, où les salles rouvriront ? Avec ces inquiétudes : la prolongation mois après mois de la crise sanitaire n’allait-elle – n’a-t-elle pas déjà – modifier les pratiques culturelles des Françaises et des Français ? La consommation numérique ne va-t-elle pas prendre le pas, de manière durable, sur la sortie au cinéma en salle ? Comment contrer un tel scénario ?
Les aides du CNC aux salles. La directrice adjointe de la Création, des territoires et des publics du CNC, Daphnée Bureau, a exposé le fonctionnement des aides aux salles en “temps normal”. Financé par une taxe sur les entrées (11% du billet), le bras armé du ministère de la Culture pour le cinéma gère deux types d’aides et procède à la redistribution solidaire de son montant à l’ensemble des exploitants :
- les aides dites “automatiques”, indépendantes des projets singuliers, dont l’emploi est réservé à l’investissement (création, réhabilitation de salles…),
- les aides dites “sélectives”, distribuées en fonction des politiques de programmation des salles, notamment au bénéfice de la diversité de la création et en soutien aux salles art & essai.
Mais voilà, nous ne sommes pas “en temps normal”. Il n’y a plus d’entrées, donc ni taxe ni programmation. Seulement des charges et des loyers qu’il faut continuer d’honorer. « Aujourd’hui, le vrai sujet des élu.e.s locaux est très cru : il n’y a plus personne dans les salles. Tous les dispositifs existants sont ceux du “temps d’avant”. Comment, tous ensemble, trouver un moyen pour que les gens retournent dans les salles ? Comment se tenir prêts pour le moment où l’on va déconfiner les salles ? Voilà le débat. Un débat vital, ou mortel… », note le président de la FNCC, Jean-Philippe Lefèvre.
Le fonds de compensation des pertes d’exploitation. Daphnée Bureau présente ensuite les mesures d’aide exceptionnelles. Une suppression de la perception de la taxe sur la billetterie et la possibilité de mobiliser les aides automatiques au-delà de leur finalité première, afin d’abonder un peu la trésorerie des salles. Mais surtout la création, en octobre dernier, d’un Fonds de compensation de 50M€ distribué en fonction des pertes en chiffre d’affaires des salles. Avec cette réserve que les salles publiques n’y auront pas accès. Mais quelles salles publiques ? Il existe en effet des salles en régie municipale, d’autres en délégation de service public (DSP), d’autres encore gérées par une association ou un exploitant privé mais dont les locaux sont propriété de la collectivité. Donc des statuts croisant public et privé.
Si le séminaire n’a pas permis de fournir de réponse précise à cette question, il a montré l’attachement des élu.e.s à leurs salles. Sophie Rocher, maire-adjointe à Marcq-en-Barœul, expose le cas d’un cinéma avec trois salles que la mairie vient de construire et de confier à des professionnels (à la différence d’une autre salle de la ville placée en régie municipale directe) : « Les aides de l’Etat s’adressent à des exploitants privés qui gèrent leur propre salle, mais ne concernent pas les exploitants privés à qui on confie la gestion d’une salle publique. Existe-t-il des ouvertures dans ces cas-là, parce que ces exploitants privés vont être confrontés aux mêmes difficultés que les exploitants privés classiques ? » Jean-Philippe Lefèvre précise à son tour : « Là, il s’agit de l’exploitant privé. La salle n’est publique que parce qu’une collectivité en est propriétaire. L’exploitant, lui, n’est pas public. C’est une délégation de service public. » La réponse sera donnée ailleurs : seuls les cinémas en régie municipale directe sont exclus du fonds de compensation (voir encadré ci-dessous).
Qui peut bénéficier du fonds de compensation du CNC ?
Dans une réponse claire à une question du député (LREM) de Seine-Saint-Denis Stéphane Testé, datée du 5 janvier 2021, le ministère de la Culture précise que sont exclus du fonds de compensation « non pas les cinémas publics dans leur ensemble, mais les seuls établissements qui sont exploités en régie directe par une collectivité publique ». Extraits de la réponse :
« Le Premier ministre a annoncé le 28 août dernier, à Angoulême, la mise en place, à compter du 1er septembre, d’un mécanisme de compensation des pertes d’exploitation dues aux contraintes sanitaires afin de soutenir la reprise d’activité des exploitants de salles. Le ministère de la Culture a décidé d’affecter à cette mesure tout à fait exceptionnelle une enveloppe de 50M€, qui doit permettre de garantir aux cinémas indépendants, qu’ils soient publics ou privés, ainsi qu’aux grands circuits, une compensation de leurs pertes de recettes, respectivement à hauteur de 50% et 40% de celles-ci. Cette aide de l’Etat est réservée aux cinémas publics et privés qui sont exposés à un risque de cessation de leur activité découlant directement des conséquences de la crise sanitaire. Cela conduit à écarter du bénéfice de la mesure de compensation, non pas les cinémas publics dans leur ensemble, mais les seuls établissements qui sont exploités en régie directe par une collectivité publique. »
Pour autant, et en précisant que les cinémas en régie directe ne que 5% de la fréquentation, soit 386 établissements sur les 2 045 cinémas de France, la réponse souligne que le CNC « est en revanche susceptible, à titre exceptionnel et au cas par cas, d’examiner la situation de salles qui feraient état de circonstances particulières s’agissant de l’existence d’un déficit de la régie directement imputable à la crise sanitaire et de nature, par son importance, à mettre en péril la continuité de l’activité dans la mesure où il dépasserait les capacités budgétaires de la collectivité exploitante ».
Les jeunes et l’éducation à l’image. Mais le CNC a d’autres priorités que les salles, en particulier la jeunesse. Les chiffres de sa fréquentation des salles sont en effet inquiétants. Selon Daphnée Bureau, « en dix ans, on constate une perte de 10 points pour la fréquentation des salles par les jeunes. Auparavant, ils allaient au cinéma 10 fois par an pour 5 fois aujourd’hui. De plus, sur les cinq films qu’ils vont voir, quatre sont américains. La reconquête de cette jeunesse constitue un véritable enjeu. »
Une telle priorité ministérielle est largement partagée. Mais elle soulève un questionnement qu’exprime la maire-adjointe d’Epernay, Sophie Herscher-Bousseau. « Comment peut-on poursuivre les projections dans le cadre de l’éducation à l’image ? Il y a là ne incompréhension de la part des exploitants, car les classes n’ont pas pu maintenir leur venue dans les salles de cinéma alors qu’elles sont en groupe classe. » Cette possibilité semble non seulement nécessaire pour l’éducation des jeunes, mais aussi pour l’avenir des salles, car au-delà de l’apport financier lié à leurs activités d’éducation à l’image, « les projections scolaires sont très importantes pour l’exploitation sur un plan symbolique, c’est-à-dire que la salle continue malgré tout d’exister ».
Sophie Rocher partage le même étonnement : alors que la Ville a mis en place des dispositifs écoliers, collégiens et lycéens au cinéma ainsi qu’un festival de court-métrages avec des lycées de la Région, « pourquoi l’Etat ne nous a-t-il pas autorisés, dans le cadre de formations pédagogiques, à continuer à ouvrir nos salles alors que les conditions sanitaires peuvent y être strictement respectées et que l’éducation à l’image est un élément extrêmement important, tout particulièrement aujourd’hui en raison des réseaux sociaux ? » On peut ajouter à ces inquiétudes d’élu.e.s celles que les professionnels ont exprimées avec force lors de la réunion du 14 janvier 2021 du Comité de pilotage des dispositifs scolaires présidé par le CNC à laquelle était invitée la FNCC. Les mots étaient forts : découragement, fatigue, incompréhension…, notamment face au refus que les classes soient aussi accueillies dans des équipements autres que les cinémas habituellement fréquentés par les scolaires : gymnase, salles polyvalentes…
Ouvrir les cinémas pour s’ouvrir au cinéma. De manière plus générale, comment conserver au cinéma son caractère de sortie culturelle la plus populaire des Français ? Ce n’est pas tant le goût du film que de son partage qui, en effet, s’étiole avec l’essor du streaming en période de fermeture des salles.
Si les salles “perdent” les jeunes en temps normal et plus encore en période de crise sanitaire, ce même décrochage s’observe maintenant pour d’autres générations. Jean-Philippe Lefèvre, constate qu’avant la covid, un gouffre générationnel s’est creusé entre les pratiques culturelles patrimoniales et les pratiques numériques. Redonner aux jeunes le goût des pratiques et sorties culturelles « classiques » constitue un enjeu d’actualité. Mais un enjeu qui s’étend. « On a déjà un peu perdu les jeunes ; si en plus les seniors se sont totalement abandonnés aux plateformes numériques… » Face à ce comblement à rebours de ce qui était espéré du “gouffre générationnel”, l’attrait pour le film à lui seul semble constituer une réponse insuffisante. Quelles pistes ?
Concertation souhaitable entre collectivités. C’est au-delà d’un soutien direct des communes aux salles que se joue l’avenir de la présence du cinéma dans les territoires.
Jusqu’à présent, les Conseils territoriaux de l’action publique (CTAP) voulus par la loi NOTRe et leurs commissions culture (loi LCAP) ne sont pas opérationnels, sauf exception. L’impact de la crise sanitaire pourrait pourtant montrer ici leur pertinence. « C’est là ce à quoi devait servir une commission culture d’un CTAP. S’il devait y avoir une réunion de ces Conseils, dans chaque région, l’un de ses sujets majeurs serait celui de l’élaboration d’un plan commun, partagé, pour les cinémas », note le président de la FNCC. D’où l’idée que la Fédération alerte l’ensemble des Régions pour, à la faveur d’un contexte en tous points exceptionnel, donner enfin réalité à ces instances autour de cette thématique singulière.
L’Agence pour le développement régional du cinéma. Le CNC a certes mis en place des aides mais ses liens aux collectivités concernent essentiellement les Régions, en particulier via le développement des tournages. Il existe cependant, adossée au CNC, une structure dont l’objet spécifique est le soutien aux collectivités, et plus particulièrement aux petites et moyennes villes. Insuffisamment connue des élu.e.s, l’ADRC est pourtant un appui essentiel, avec pour ses adhérents : 1 400 acteurs de la filière du cinéma (depuis la production jusqu’à l’exploitation en passant par la distribution, la programmation, les exploitants et les réalisateurs), ainsi qu’une centaine de collectivités. L’ADRC représente aujourd’hui un parc de 2 045 salles (1 000 exploitants) et plus de 6 000 écrans.
« La FNCC une longue histoire avec l’ADRC. Mais il est vrai que l’agence n’est pas forcément reconnue », convient Florian Salazar-Martin, vice-président. Or « il est très important de ne pas se retrouver seul face à un projet architectural et d’avoir l’ADRC à nos côtés pour que le projet corresponde vraiment à ce que les élu.e.s ont envie d’avoir. » Adjoint à la culture de Martigues, une ville qui a bénéficié de l’apport de l’Agence, il ajoute ce témoignage : « Le cinéma porte toujours une grande responsabilité dans les politiques publiques. Qu’il soit en gestion directe ou associative, c’est très utile d’avoir à nos côtés des personnes pour s’occuper de ces questions. Et le coût de l’ADRC est infime par rapport à ce qu’elle peut apporter dans la réalisation d’un équipement aussi important qu’une salle de cinéma. »
« L’ADRC est une structure conventionnée par le CNC missionnée pour intervenir au plus proche des cinémas des territoires – ceux des petites et moyennes villes –, à la fois pour l’aménagement architectural et culturel mais aussi pour faciliter l’accès à des copies de films », explique son délégué-général adjoint, Christian Landais.
L’Agence a été créée au début des années 80, au moment d’une crise du cinéma notamment marquée par une concentration des activités des distributeurs de films sur les bassins de populations les plus importants, pour cause de rentabilité. Avec pour conséquence, le risque d’un déclin des réseaux de salles dans les territoires ruraux et les petites et moyennes communes. Et, pour les exploitants, une difficulté croissante d’accès aux copies de films. « Le principe de l’ADRC est d’intervenir là où il y a des fragilités : fragilités territoriales ou en programmation de films. »
L’ADRC, dont les correspondants dans chaque région sont les conseillers cinéma des DRAC, assume une triple mission :
- l’accompagnement et le conseil pour la construction ou le réaménagement des salles – études de faisabilité, études de marché, conseils en architecture, « depuis la genèse du projet jusqu’au dépôt du permis de construire »,
- la production de copies de films à l’intention des exploitants indépendants,
- et, plus tardivement, la mise en valeur du patrimoine cinématographique.
Ces trois champs d’intervention se doublent d’une intense action de développement culturel, avec l’organisation de festivals, la mise à disposition d’animations thématiques (par exemple un cycle “Villes et cinéma” en lien avec les Conseils d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement/CAUE), la distribution de films du patrimoine, mais aussi des formations, des publications (dont le guide Créer ou transformer son cinéma)…
La maire-adjointe à Agen, Nadège Lauzzana, présente la structure qu’elle préside : « Nous sommes cette exception culturelle voulue par la France, ce maillage au plus près des territoires. L’ADRC, c’est le cinéma de la profondeur. » C’est aussi le cinéma des centres-villes. « Nous sommes vraiment dans de l’aménagement du territoire par la salle de cinéma. »
Dans ce cadre, explique l’élue d’Agen, et « pour aller au plus profond en ce sens », l’ADRC travaille avec l’Agence nationale de cohésion des territoires pour accompagner les projets de recentralisation des cinémas des 222 villes du Programme Action Cœur de Ville. Un engagement qui se prolongera au travers du dispositif “Petites Villes de demain”. Réservé au communes de moins de 20 000 habitants, il correspond étroitement à la cible prioritaire de l’ADRC, « ces territoires périurbains et ruraux où le cinéma est bien souvent la dernière petite lumière allumée ».
Nadège Lauzzana clôt son intervention par un appel à la transmission, pour que ne se perde pas le goût de la salle de cinéma : « Nous sommes issus de cette génération qui a reçu et pratiqué. Notre rôle, aujourd’hui, c’est la transmission. Nous devons y travailler dans nos engagements à la fois d’élu.e.s, de responsables associatifs. Nous sommes de cette génération qui doit transmettre, car on constate des fragilités. »
Le cinéma en transversalité. La présidente de l’ADRC note aussi que « la salle de cinéma cousine et crée des liens avec tout le monde » et qu’elle peut donc être associée à de multiples actions, pour son bénéfice propre mais plus largement pour l’accès à la culture en général, ce dont témoigne l’engagement de la Ville de Reims et de son adjoint à la culture Pascal Labelle, dans sa volonté d’organiser une large concertation avec la filière. Mais aussi de Boulogne-Billancourt dont l’élu à la culture, André de Bussy, annonce le vote prochain en conseil municipal d’une conséquente aide financière et logistique. Les exemples sont nombreux :
- Isabelle Mainpin, maire-adjointe de Soustons, décrit les tournois de jeux vidéo de la médiathèque dont la finale et la demi-finale se déroulent au cinéma sur grand écran. « C’est un partenariat que nous avons construit avec notre exploitante de la salle de cinéma, laquelle appartient à la mairie. Ce n’est pas de la diffusion de films, mais cependant un moyen de faire venir un certain nombre de personnes dans un lieu où ils ne sont peut-être jamais allés pour leur donner envie ensuite de le fréquenter. »
- Mickaël Chapeau, élu de Saint-Pierre-des-Corps, annonce la mise à disposition de la salle de cinéma de son centre culturel à une association de vidéastes pour des projections gratuites, avec aussi cet impératif : « Au-delà du film en lui-même, il faut aussi travailler sur la convivialité : il faut que nous puissions apporter la possibilité d’échanger avant ou après la projection. »
- Florian Salazar-Martin propose de réfléchir à la généralisation d’un dispositif mis en place dans sa ville permettant aux enfants de moins de 12 ans d’aller gratuitement au cinéma, la municipalité prenant en charge deux séances et l’Inspection académique, une troisième.
- Pour Sophie Herscher-Bousseau – qui se fait l’écho d’un partenariat entre les fab lab des médiathèques de sa ville et le cinéma –, le contexte ne permet pas encore de s’engager sur des opérations trop précises. C’est donc l’occasion de développer une réflexion approfondie sur la transversalité de la salle cinéma. A Epernay, « nous nous sommes plutôt demandé, de manière plus générale, comment on pouvait replacer la salle de cinéma au cœur des préoccupations culturelles de la Ville, en association avec d’autres acteurs culturels – les médiathèques, l’école de musique… – mais aussi avec les structures sociales, avec les scolaires ».
Une plateforme de partage. Ces échanges d’expériences, d’initiatives et de projets sont à la source d’une des conclusions du séminaire quant au rôle que pourrait jouer la FNCC pour accompagner la reprise de l’activité des cinémas : proposer aux adhérents une plateforme sur laquelle les élu.e.s viendraient déposer les initiatives de leur commune pour accompagner la réouverture des lieux.
Pour Nadège Lauzzana, une telle plateforme, en tant que projet collaboratif, ne peut qu’être utile dans le cadre des plans de relance, avec aussi une mission d’information : « Une boîte qui compilerait les systèmes et dispositifs de relance du CNC, de l’Etat, des Régions, des Départements, des communes et de leurs groupements, car il est également important de jouer un rôle de sentinelle afin de préserver notre réseau de cinémas qui sont aussi des lieux de convivialité, de socialisation et d’éducation. »
Replacer le cinéma au cœur des politiques publiques locales. En synthèse, le président de la FNCC remarque que tout le monde partage l’idée que les collectivités doivent mettre les salles de cinéma au cœur de leurs politiques. « Nous devons nous y atteler, en lien avec nos autres collègues, qu’ils soient en charge des solidarités, des seniors, des affaires scolaires… »
Si se préoccuper des cinémas fait depuis longtemps partie des impératifs des enjeux locaux, en revanche, faire de la salle un aiguillage central des politiques culturelles relève d’une approche nouvelle. L’actualité y est pour beaucoup.