« Longtemps considérée comme une sous-culture ou comme une production de strict divertissement, la bande dessinée a gagné en reconnaissance en tant qu’art à part entière. Elle continue toutefois de se heurter à un plafond de verre. » Le rapport du directeur général de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, Pierre Lungheretti, porte pour titre : “La BD, nouvelle frontière artistique et culturelle”. Mais il s’agit aussi pour une grande part d’une nouvelle frontière pour les politiques culturelles territoriales car, à la différence des arts plastiques, du cinéma ou même de la musique dont la grande majorité des acteurs est francilienne, le 9e art se déploie essentiellement en région grâce à certaines villes.
Un engagement dont témoignent ici deux membres du Bureau de la FNCC : Nathalie Devèze, vice-présidente d’Amiens-Métropole, et Bruno Vatan, maire-adjoint à la culture de Colomiers.
Il y a bien sûr le phare d’Angoulême, avec son festival international de la BD mais aussi la Cité internationale de la BD, l’un et l’autre soutenus par la Ville d’Angoulême, le département de la Charente, la région Nouvelle-Aquitaine ainsi que le ministère de la Culture. Mais c’est tout un continent, mal connu voir méconnu, que révèle le rapport. Un continent de la BD riche d’une grande diversité esthétique, d’un engouement croissant des Français et notamment d’une très significative activité festivalière. Ainsi, alors que les autres pays d’Europe proposent au plus deux ou trois festivals de BD, la France en compte plus de 25, se plaçant au niveau international juste après les Etats-Unis (une trentaine). A quoi il faut ajouter qu’à la différence des festivals américains, le plus souvent organisés par les maisons d’éditions, les festivals français sont le fruit d’une activité associative doublée d’un fort soutien des collectivités locales.
Les territoires de la BD. « La bande dessinée est devenue dans ces différents territoires un enjeu de politique culturelle et de politique touristique, porté par les élus locaux. » Un exemple parmi bien d’autres mis en exergue par l’auteur du rapport : le festival BD Boum, à Blois, a donné naissance en 2015 à une Maison de la Bande Dessinée, qui propose des résidences d’auteurs ainsi qu’un volet pédagogique avec des cours de BD et des ateliers. Donc une Ville qui a pris la mesure de cette nouvelle frontière des politiques culturelles. On peut également citer le festival de Colomiers (voir l’entretien page 27) à l’occasion duquel sont organisés des résidences d’artistes, des prix collégiens et lycéens, des bourses de création… Ou encore le festival d’Amiens “On a marché sur la bulle”, avec là encore des expositions, des concours, un prix collégiens ainsi qu’un prix Révélation Bande Dessinée des lycéens Hauts-de-France et des journées scolaires…
Ce dynamisme de la BD française – on parle de “nouvel âge d’or” – est corroboré par trois constats :
- l’Hexagone se place en troisième place pour la production (elle a été multipliée par dix depuis 1996), avec un dynamisme croissant à l’exportation, ce qui en fait notamment un vecteur important pour la francophonie ;
- la bande dessinée représente le deuxième segment le plus dynamique du marché du livre en France : +13% de croissance du chiffre d’affaires en 2017 ;
- et son “périmètre esthétique” ne cesse de s’accroître, via le dépassement d’un seul public jeune vers les âges adultes (et surtout féminin, à 53%), les liens avec les films d’animation, les jeux vidéo, le cinéma, les arts plastiques, la littérature ou encore l’apparition de « formes nouvelles et exigeantes » : roman graphique, bande dessinée de reportage, autobiographie, adaptation littéraire, bande dessinée historique…
« La bande dessinée a tissé sa toile pour être au cœur d’un écosystème ample, qu’elle contribue à irriguer et à nourrir de façon significative. »
La BD, horizon des politiques culturelles métropolitaines ? A noter cette remarque de Pierre Lungheretti : le succès d’Angoulême était notamment dû à la proximité de ses trois membres fondateurs avec la municipalité, à la différence par exemple de Toulouse où les organisateurs n’avaient pas au départ de soutien de la mairie. Une situation qui a aujourd’hui évoluée grâce à l’engagement de Toulouse Métropole auprès du festival de Colomiers pour le dispositif “All you need is lire”, en lien avec quinze librairies de la Métropole et des éditeurs : « Cette grande opération permettra de soutenir financièrement de jeunes auteurs, des éditeurs indépendants, tout en les faisant découvrir à un public plus large, grâce aux libraires, acteurs incontournables de la lecture publique. En développant un tel projet, la Ville de Colomiers et Toulouse Métropole réaffirment les fondamentaux d’une intervention publique dans le domaine culture », explique Karine Traval-Michelet, maire de Colomiers et vice-présidente de Toulouse Métropole.
Fragilités multiples. La BD a la réputation, erronée, de relever d’une activité fondamentalement commerciale et lucrative. Ce n’est le cas ni pour sa production ni pour sa diffusion. Le rapport souligne que « le métier d’auteur de bande dessinée, particulièrement de dessinateur, exige une concentration, une minutie et un temps passé qui rendent difficile le cumul avec un emploi parallèle ou une activité secondaire régulière » sans pour autant assurer des conditions de vie acceptables (les rémunérations baissent depuis près de vingt ans). L’équilibre entre ce travail d’orfèvre et la viabilité économique des métiers ne se fait pas : les rémunérations sont faibles, ce qui menace la vitalité de la création.
L’exposé des motifs d’une récente proposition de loi (9 janvier) visant à l’instauration d’un fonds de soutien à la création artistique note ainsi qu’un dessinateur de bande dessinée sur deux perçoit un revenu inférieur au SMIC et qu’un sur trois vit sous le seuil de pauvreté. Une situation inacceptable pour le député Michel Larive : « Le rôle démocratique et social des artistes dans nos sociétés est fondamental, la pauvreté à laquelle notre système les condamne est indigne. »
Côté diffusion aussi, la balance s’avère inégale. La précarisation des auteurs se double d’une crise du modèle économique de la BD précisément liée à la croissance du secteur, avec « une augmentation de la production totale (soit le nombre de titres publiés) plus rapide que les ventes ». De là, la nécessité d’une « nouvelle politique publique pour donner un nouveau souffle à la filière ». Une politique publique, c’est-à-dire non une simple attention ou accompagnement, mais une stratégie exigeant notamment de la part de l’Etat :
- une modification de la manière de prendre en compte le 9e art par le ministère de la Culture (en le plaçant au croisement des trois directions générales que sont la création, les industries culturelles et le patrimoine),
- une politique volontariste d’éducation artistique et culturelle autour de la BD (vecteur agissant pour l’apprentissage de la lecture),
- une action résolue pour organiser des filières de formation nationalement reconnues (création d’une école nationale de la bande dessinée à partir du savoir-faire capitalisé à l’Ecole européenne supérieure de l’image d’Angoulême-Poitiers),
- la mise en œuvre d’une politique nationale du patrimoine de la BD, un art né dès avant le cinéma, donc plus que centenaire…
L’appel aux collectivités territoriales. Mais, précise le rapport, c’est tout particulièrement aux collectivités territoriales que revient la responsabilité de l’amélioration de la situation économique et sociale des auteurs : « L’amélioration de leur situation doit être considérée comme une priorité, en actionnant une palette d’outils publics impliquant notamment le concours des collectivités territoriales. »
Une amélioration qui « renvoie à la fois à un intérêt local mais contribue également à la prise en compte d’un enjeu national » et à laquelle les élus locaux rencontrés par l’auteur du rapport – Angoulême, Bordeaux, Lyon, Nantes, Paris, et Strasbourg – se sont montrés très ouverts. Le fer de lance pour une attention particulière portée aux auteurs de BD passe d’abord par « une prise de conscience de la richesse que constituent ces communautés d’auteurs qui ont une capacité à animer le territoire et à densifier l’offre culturelle par leurs initiatives et leurs productions ».
L’auteur en appelle, au-delà des contrats de la filière livre (CNL, DRAC et Régions), à « un volet expérimental de contrats spécifiques avec les DRAC autour d’une nouvelle politique nationale en faveur de la bande dessinée », ouverts aux communes, intercommunalités et départements, autour de quatre domaines :
- l’amélioration du cadre de vie des auteurs : logements et ateliers, besoins en mobilités, accès à différents services publics mais aussi, certains auteurs en étant réduits au RSA, suivi par les conseils départementaux…
- l’aide à la création : accompagner en début de carrière/création d’incubateurs, favoriser les liens entre étudiants et auteurs, accroître la visibilité des auteurs et de leurs créations auprès des professionnels, soutenir l’édition et l’autoédition…
- l’accompagnement pour créer des opportunités de travail : accroître la visibilité des auteurs auprès des professionnels, favoriser les liens avec le tissu économique, inventer des dispositifs d’appels à projets, suivre les auteurs dans la création de produits dérivés, mieux faire connaître l’offre d’EAC….
- la prise en compte des auteurs pour l’animation artistique et culturelle du territoire : accroître la visibilité des auteurs dans les territoires, investir de nouveaux espaces (espace public, locaux vacants de centre-ville, friches…), diffuser la pratique du dessin auprès des habitants dans les médiathèques, dans les centres socio-culturels ou dans d’autres espaces (centres sociaux, entreprises…).
Enfin, au-delà des auteurs, il importerait d’assurer la professionnalisation des bibliothécaires et des libraires, et de porter une attention particulière aux éditeurs alternatifs et indépendants.
Pour l’heure, cet « accompagnement nouveau des collectivités territoriales, en synergie avec l’action des DRAC » se heurte à la position incertaine de la BD au ministère de la Culture. Pourtant perçue comme une création essentiellement graphique, le secteur est rattaché aux politiques du livre. Avec cette conséquence qu’au sein des DRAC, ce sont les conseillers livres qui ont la responsabilité de la bande dessinée « dans une compétence exclusive qui est rarement partagée avec les conseillers arts plastiques ».
Dans une remarquable esquisse de l’histoire de la BD, le rapport rappelle les trois grandes “écoles” de la BD – l’américaine, avec d’abord les comics, le Japon avec le manga, et la prestigieuse “école franco-belge” – et souligne des développements récents ailleurs, notamment en Afrique et en Argentine. Mais, « en termes de dynamisme du marché, seule la France connaît un développement aussi marqué ». Cet essor, qui trouve aussi ses sources dans l’exercice de la liberté d’expression et le dessin d’humour satyrique, est aussi proprement démocratique.
C’est à prendre conscience de cet héritage et à veiller à en favoriser son développement à venir qu’œuvre ce rapport avec une grande force de conviction.
Entretien : Festival d’Amiens
Le Festival de BD d’Amiens, porté par l’association “On a marché sur la bulle”, en référence à Jules Verne qui a longtemps vécu dans cette ville dont il fut aussi conseiller municipal, connaîtra cette année sa 24e édition, du 31 mai au 2 juin. Nathalie Devèze, vice-présidente d’Amiens-Métropole et membre du Bureau de la FNCC, témoigne de l’essor de cette manifestation ainsi que de l’ensemble des actions qui y sont associées tout au long de l’année.
Quels moyens financiers la mairie accorde-t-elle au festival de BD ? Ont-ils évolués ?
Le soutien d’Amiens Métropole a toujours été important, mais il a particulièrement augmenté l’année dernière. En effet, l’association qui porte le festival à la particularité d’avoir également fondé une maison d’édition – les Editions de la Gouttière –, qui bénéficie aujourd’hui d’une grande reconnaissance de la part des professionnels. Elle a ainsi été distinguée par le prix ACBD, l’Association des journalistes et Critiques de Bande Dessinée, pour Traces de la Grande Guerre, un regard porté par plusieurs auteurs sur la Première Guerre mondiale.
Aujourd’hui, le festival est en plein développement, notamment grâce à un changement de lieu. L’année dernière, plutôt que de se déployer dans différents lieux à l’Université, nous avons pu l’accueillir à la Halle Freyssinet, donc sur un seul site, en centre-ville près de la gare. Le succès public a été très important, avec plus de 30 000 visiteurs, et notamment un public de familles. Un succès qu’a prolongé le maintien, pendant tout un mois, de l’exposition consacrée à Zep, invité d’honneur du festival.
L’assemblée métropolitaine soutient-elle particulièrement le festival ?
Oui, cette manifestation emporte l’adhésion, ce qui, pour l’élue que je suis, est précieux car cela conforte toute l’action sur la lecture publique, que ce soit pour les bibliothèques, pour les dispositifs “boîte à lire”, etc.
Comment dépasser le temps éphémère de l’événement festivalier pour mettre le festival au service d’une politique culturelle structurante ?
Au-delà de l’événement ponctuel, un lien fort s’est tissé avec l’Université de Picardie Jules Vernes, avec un diplôme d’université Création de bandes dessinées. Par ailleurs, il s’agit du seul festival de BD de France à avoir développé un gros travail d’éducation artistique et culturelle mais aussi d’éducation à l’image et de sensibilisation à la lecture mené toute l’année, en partenariat avec l’Agence régionale du livre. Cette inscription profonde du festival dans une politique globale de lecture publique bénéficie de l’énergie des passionnés qui ont fondé le festival, avec un regard particulier pour le jeune public.
Le soutien à la BD ne relève-t-il pas d’un axe particulièrement pertinent pour les politiques culturelles métropolitaines, en lien avec la lecture publique ?
En effet, cet axe de la politique métropolitaine est conforté et particulièrement dynamique. Nous réfléchissons actuellement à une structuration de toute la filière d’excellence des arts visuels, autour de l’Ecole supérieure d’art et de design d’Amiens Métropole WAIDE Somme.
Le rapport souligne la précarité des auteurs de BD et en appelle à un accompagnement accru des auteurs de la part des collectivités…
Plusieurs auteurs de BD se sont installés à Amiens. Nous avons associé l’un d’entre eux aux travaux de restauration du musée de Picardie pour suivre l’intégralité de ce chantier pendant plusieurs années : il propose régulièrement des planches de dessins sur les travaux, comme un journal de bord. Trois auteurs de BD amiénois sont également mobilisés pour la décoration des nouveaux bus électriques “haut niveau de service” que nous avons baptisés Némo. Sur un autre plan, nous travaillons à renforcer la présence de la BD dans différents lieux culturels, notamment le Parc zoologique, qui accueille des expositions. Enfin, le festival est associé aux ballades urbaines dont il est l’une des destinations.
Quel bilan faites-vous du soutien à votre festival de la BD ?
Un bilan qui s’avère extrêmement positif. Le festival On a marché sur la bulle est l’un des marqueurs culturels fort du territoire. La montée en puissance de sa programmation nous conduit donc à accroître notre soutien à cette initiative portée par des bénévoles.
Entretien : Festival de Colomiers
Le Festival BD de Colomiers explore la nature interdisciplinaire de la BD et développe un soutien aux éditeurs indépendants et à la jeune création. Sa dernière édition a présenté, dans une dizaine de lieux, 200 auteurs et une soixantaine d’éditeurs. Bruno VATAN, maire-adjoint à la culture de Colomiers et membre du Bureau de la FNCC, présente cette manifestation qui, au-delà de son caractère festif, est l’un des vecteurs d’une politique globale de lecture publique et d’éducation artistique et culturelle.
Quels moyens financiers la mairie accorde-t-elle au festival de BD ?
Le Festival BD de Colomiers est porté par le service culturel de la Ville, tant financièrement – avec également le soutien de la Région et du Département – que pour les ressources humaines, et organisé en lien avec la médiathèque, le cinéma, le conservatoire, pour un budget d’environ 50 000€. Il se déroule sur une dizaine de lieux, à Colomiers et à Toulouse, avec une douzaine d’expositions dont, l’année dernière, onze créations.
Ces moyens financiers augmentent-ils ?
Avec les baisses de dotation, l’engagement direct de la mairie a un peu diminué, mais nous avons compensé cette baisse par d’autres soutiens, celui de Toulouse Métropole pour l’opération “All you need is lire”, mais aussi des sponsors. Et depuis trois ans, nous bénéficions du soutien du Centre national du livre (CNL). Le festival a donc pu continuer à se développer.
Le conseil municipal soutient-il cette action ?
L’adhésion est complète, majorité et opposition confondues. C’est une évidence et au-delà de la seule mairie. La Région, le Département, la Métropole sont toujours présents lors des inaugurations de différentes éditions de ce festival qui a aujourd’hui trente-deux ans.
Qu’attendez-vous du soutien à la BD ?
La BD permet bien sûr un lien fort avec les jeunes, notamment via le prix lycéens de la BD, qui existe depuis 25 ans – et aujourd’hui avec celui des collégiens – : les jeunes de la région se retrouvent à Colomiers, deux ou trois fois par an. C’est aussi l’occasion d’un travail dans les lycées, avec une action de médiation vis-à-vis des enseignants. Plus largement, la BD s’avère être un outil très efficace d’apprentissage de la lecture. Le festival crée aussi de l’échange intergénérationnel, car c’est un public de familles. Enfin, la BD éduque pour ainsi dire à tout. Elle reflète la société et permet, au-delà du seul plaisir, de débattre de très nombreux sujets. C’est un vecteur de fête, de créativité mais également de savoir et de citoyenneté.
Des projets à venir en ce domaine ?
Le Festival de la BD fonctionne comme un vrai outil de rayonnement. Il apporte une forte visibilité, aussi à l’international. Le festival a ainsi représenté la France au Festival du livre de Munich. Nous avons par exemple développé un partenariat avec le festival Quebec BD et nous en préparons un avec le Japon. La bande dessinée est une expression très ouverte, en lien avec la vidéo, l’image animée, la peinture… De là notre projet, avec le centre d’art et la médiathèque, de créer un “Pôle image et texte”, une filière thématique autour de l’image intégrant la BD mais aussi l’illustration, le graphisme et l’art contemporain.
Comment dépasser le temps éphémère de l’événement festivalier pour mettre le festival au service d’une politique culturelle structurante ?
Hier a eu lieu l’opération “expo-lecteurs”, qui s’adresse à tous les âges et propose des rencontres avec des auteurs ou des illustrateurs. Elle s’inscrit dans le principe d’un parcours d’EAC – conçue tout au long de la vie – de découverte sur toute l’année de l’ensemble de la chaîne du livre de bande dessinée, en relation avec la librairie indépendante de la ville, La Préface, et l’Education nationale. La BD est très loin d’être l’objet d’un seul événement festivalier. Il s’agit d’un véritable outil pour les politiques de la lecture publique.
Le rapport souligne la précarité des auteurs de BD et en appelle à un accompagnement accru des auteurs de la part des collectivités, en lien avec les DRAC. Quelles sont vos actions en ce sens ?
Dès l’origine, nous avons pris en compte cette dimension du soutien aux professionnels. Les auteurs et dessinateurs sont rémunérés tant pour leurs expositions que lors des rencontres et interventions. Les petits éditeurs indépendants – nous en accueillons une soixantaine pour 200 auteurs – sont toujours très enthousiastes. Enfin, pour le moment, aucun auteur n’est installé à Colomiers mais nous espérons que la mise à disposition, en 2020, d’un atelier-logement d’artiste palliera ce manque.
Quel bilan faites-vous du soutien à votre festival de la BD ?
Il est excellent. 1 600 élèves, avec leurs enseignants, fréquentent le festival. Les relations avec les professionnels sont très bonnes. Certains de “nos” auteurs sont primés à Angoulême. Ce festival tient très bien la route…