L’attaque terroriste sanglante et abjecte qui vient de frapper la rédaction de Charlie Hebdo laisse le pays glacé, décontenancé. Mais résolu, soudé dans sa dignité et dans sa conviction que le seul chemin est celui du respect de l’autre.
Ces dessinateurs, ces journalistes étaient la part la plus vive de notre liberté de pensée. Ils ont été abattus parce qu’ils la faisaient vivre. Elle continuera à vivre.
Leur rire courageux, leurs caricatures implacables, leur ténacité à tourner en dérision toute forme d’intolérance, à déjouer toute tentation d’imposer le silence, la soumission et l’obscurité ont été frappés à mort. Les larmes ne peuvent être contenues. Mais au travers d’elles, jamais n’a brillé si fortement la valeur qui nous guide, celle de la liberté que défendent, à l’avant-garde de nous tous et au nom de nos idéaux démocratiques, les journalistes et les artistes.
Nous le savons désormais plus que jamais : notre culture, c’est celle de la liberté. La liberté est notre culture.
Cet acte est terrifiant. La souffrance est haute. Si haute qu’elle doit devenir notre guide. N’oublions pas ce que ce carnage absurde nous signifie. La haine, l’intolérance, le fanatisme ne sont que des chemins de bêtise et de mort. Le rire, l’intelligence, en redoublent la violence. Mais cette violence ne fera que les renforcer.
Au nom de la liberté, au nom de la démocratie, au nom de notre humanité nous voulons dire ici notre immense compassion pour les familles endeuillées, pour les proches des policiers et des collaborateurs de Charlie Hebdo assassinés, pour tous les blessés. Nous disons aussi notre respect pour cette équipe de rédaction qui n’a jamais cédé à l’intimidation. Nous devons tous nous engager, ensemble, par-delà nos différences et même grâce à elles, sur le chemin de cette détermination à nous battre pour défendre la liberté d’expression et de création.
Le Président
et le Conseil d’Administration de la FNCC