Une trentaine de sénateurs membres de la commission culture, de toutes sensibilités politiques, font paraître une tribune dans le Monde constatant « que les festivals ont été oubliés dans la construction du projet olympique pour 2024 ».
Le texte s’ouvre par la reconnaissance de l’importance des festivals (plus de 7 000) en France : ils sont « à la croisée des enjeux de nos territoires et contribuent à leur dynamisme ». Et note qu’avec l’inflation, la hausse de leur coûts de production, les années de pandémie et le timide retour depuis des publics dans les lieux de spectacle, la perspective d’un été 2024 chaotique en raison de concomitance avec les Jeux olympiques impacterait lourdement tout leur « écosystème ».
« Le temps presse. » Tout doit être fait pour préserver autant que possible la saison festivalière 2024. Et notamment :
- associer le ministère de la Culture aux discussion menées par ceux de l’Intérieur et des Sports avec le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques,
- instaurer « rapidement» un dialogue entre l’Etat, les organisateurs de festivals et les collectivités territoriales,
- installer un comité de suivi dans chaque département, même dans ceux qui n’accueilleront pas de délégations olympiques, car tous peuvent connaître des « effets domino »,
- nommer un nouveau « référents festivals » au ministère de la Culture en centrale ainsi que dans chaque Direction régionale des affaires culturelles (DRAC),
- recourir si nécessaire, sur l’exemple anglais, à l’armée pour assurer les conditions de sécurité des manifestations privées de l’appui des forces de l’ordre,
- réduire l’ampleur des cérémonies d’ouverture, notamment le projet de faire parcourir aux délégations sportives 6km de trajet sur la Seine, avec un public anticipé à 600 000 personnes.